Le 21 novembre 2017, a été publié le règlement (UE) n°2017/2158 établissant des mesures d’atténuation et des teneurs de référence pour la réduction de la présence d’acrylamide dans les denrées alimentaires.
Pour mémoire, l’acrylamide est une substance chimique qui se forme naturellement dans les aliments riches en amidon au cours des processus de cuisson à haute température, notamment la friture, la cuisson au four, le rôtissage mais aussi la transformation industrielle à plus de 120° C et faible humidité[1].
En 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un avis scientifique sur l’acrylamide dans les denrées alimentaires évoquant des préoccupations quant aux effets cancérogènes de cette substance pour la santé humaine en cas d’exposition alimentaire.
C’est dans ce contexte que le règlement du mois de novembre 2017 est intervenu dans le but de réduire la présence d’acrylamide dans les denrées alimentaires par le biais d’un certain nombre de mesures relatives à la sélection des matières premières, la conception de la recette et du processus de cuisson de certains aliments, les informations pour les utilisateurs finaux (notamment en ce qui concerne les instructions de cuisson recommandées) etc.
Les denrées concernées par cette nouvelle réglementation sont les suivantes :
- frites, autres produits (frits par immersion dans l’huile) coupés et chips en tranches à base de pommes de terre fraîches ;
- chips, snacks, crackers et autres produits de pommes de terre à base de pâte de pommes de terre ;
- pain ;
- céréales pour petit-déjeuner (à l’exception du porridge) ;
- produits de boulangerie fine: cookies, biscuits, biscottes, barres de céréales, scones, cornets, gaufrettes, pain d’épices, petites crêpes épaisses, ainsi que crackers, pains croustillants et produits de substitution du pain. Dans cette catégorie, un cracker est un biscuit sec (un produit cuit à base de farine de céréales) ;
- café (torréfié/ instantané) ;
- succédanés de café ;
- denrées alimentaires pour bébés et préparations à base de céréales destinées aux nourrissons et aux enfants en bas âge.
Par ailleurs, les exploitants du secteur alimentaire qui produisent et mettent sur le marché les denrées alimentaires susvisées sont tenus d’établir un programme d’échantillonnage et analyse des teneurs en acrylamide, étant précisé que des teneurs de référence (qui doivent être réexaminées par la Commission européenne tous les trois ans) sont établies à l’annexe IV du règlement.
Les nouvelles dispositions sont applicables à compter du 11 avril 2018.
Jean-Christophe ANDRE / Aksiniya MARINKOVA